P.-J. Proudhon, “Property is Theft” (manuscript)

From Ms. 18255, “Pierre-Joseph PROUDHON, Economie: Notes, extraits et fragments,” page 124r (accessible online via Gallica.)

La Propriété est le Vol.

La théorie des indéfinis explique comment cette proposition est une vérité absolue, et comment néanmoins elle est une nécessité organique et sociales.

Oui, la propriété poussée dans la rigueur de ses conséquences, est Vol ; elle est inique, insociable, injuste, impitoyable, égoïste, et fourbe.

Mais avec tout cela la propriété est d’institution nécessaire et légitime, comme contrepoids et antagonisme nécessaire de la société, de l’Etat, de la Cité, de la Corporation, de la Patrie, de la Communauté, enfin.

Car la Communauté est également inique, injuste, illibérale, oppressive, jalouse, etc.

Ce sont deux principes antithétique, qui, exprimés dans leurs pureté et leur énergie, sont naturellement subversif de tout ordre, et délétères : sous ce rapport, on peut les comparer à certaines substances qui, dans leur plus haut degrés de pureté c. a. d. de concentration sont des poisons violents, et qui étendue d’eau ou d’autre substances sont [. ], nourrissantes, et salubres. Ex. l’oxygène, le carbone, [. ] la nicotine, l’acide hydrocyanique, le vinaigre concentré, l’essence de pommes de terre, etc., etc.

Pour que la propriété et la Communauté soient utiles, et bonnes, il faut qu’elles soient saturées réciproquement l’une par l’autre : alors elles forment un mélange qui, comme l’air atmosphérique, l’eau, les alcools, etc. est agréable, nécessaire à la vie, et éminemment morale.

C’est d’après la même méthode que je resolvent toutes les antinomies posée par moi dans ma Contradictions, notamment la division du travail et la force collective, la vente et l’achat, l’Etat et le citoyen, ou la centralization et la démocratie, l’aristocratie et l’égalité.

La propriété est donc le vol, et elle est en même temps autre chose, comme tous le indéfinissable qui sont en même temps plusieurs choses. (Cf. Justice dans la Rév., Lett. III ; et Lett. à Villaumé.)

Property is Theft.

The theory of indefinites explains how this proposition is an absolute truth, and how nevertheless [property] is an organic and social necessity.

Yes. Property, addressed strictly in terms of its consequences, is Theft; it is unrighteous, unsociable, unjust, ruthless, selfish, and deceitful.

But despite all this property is a necessary and legitimate institution, as a necessary counterweight and opposition to society, the State, the City, the Corporation, the Homeland and, finally, [the principle of] Community.

Because Community is also iniquitous, unjust, illiberal, oppressive, jealous, etc.

These are two antithetical principles, which, expressed in their purity and energy, are naturally subversive of any order, and deleterious: in this respect they may be compared to certain substances which, in their highest degree of purity, i.e. concentration, are violent poisons, but which are [ ], nutritious, and wholesome when diluted with water or other substances: e.g. oxygen, carbon, [ ] nicotine, hydrocyanic acid, concentrated vinegar, potato essence, etc., etc.

For property and community to be useful and good, they must be reciprocally saturated by each other: then they form a mixture which, like atmospheric air, water, alcohols, etc. . is pleasant, necessary for life, and eminently moral.

It is according to the same method that I resolve all the antinomies I have posed in my Contradictions, notably the division of labor and collective force, sale and purchase, the State and the citizen, or centralization and democracy, aristocracy and equality.

Property is therefore theft, and it is at the same time something else, like all the indefinable [principle] which are at the same time several things. (Cf. Justice in the Revolution and in the Church, Third Study; and Letter to Villaumé.)

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