Louise Michel, “A Final Thought” (1887)


[The New Era — VIII]


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A Final Thought

Diving into the past, we see it join with the future like the two extremities of a circular arc, and that circle, like a sound wave, awakens others, infinitely.

Eaten away by the world (from ancient India to ourselves), will the lost sciences germinate or are they dead in the flower?

Must we wait for new emanations for new beginnings? Will there be enough to return to the soil to provide the seeds of renewal and conditions proper to existence?

How many civilizations have fallen, how many scientific hypotheses have been overthrown by other hypotheses!

And yet, let’s go, let’s always go! Don’t we have whereof to quell the struggle for life? to replace the anxiety of stomachs, the general misery by general well-being?

Moreover, brains becoming more greedy than ever, it must be in order to satisfy them that the New Era shines.

If the love of humanity is powerless to make the hour of liberation sound on the fraternitary clock – the hour when crime will longer have a place – indignation will see to it.

Hate is pure as steel, sharp as an ax; and if love is fruitless, long live hate!

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Pensée dernière

En plongeant dans le passé, on le voit se joindre à l’avenir comme les deux extrémités d’un arc de cercle, et ce cercle, pareil aux ondes sonores, en éveille d’autres à l’infini.Émiettées de par le monde ( de l’Inde antique jusqu’à nous ), les sciences perdues vont-elles germer ou sont-elles mortes dans la fleur ?

Faut-il attendre d’effluves nouvelles d’autres recommencements ? Suffira-t-il de retourner le sol pour donner aux germes du renouveau les conditions propres à l’existence ?

Combien de civilisations ont sombré, combien d’hypothèses scientifiques se sont renversées devant d’autres hypothèses !

Pourtant, allons, allons toujours ! N’a-t-on pas de quoi éteindre la lutte pour la vie ? de quoi remplacer l’anxiété des estomacs, la misère générale par le bien-être général ?

D’ailleurs, les cerveaux devenant plus que jamais avides, il faudra bien pour les satisfaire que brille l’Ère nouvelle.

Si l’amour de l’humanité est impuissant à faire sonner l’heure libératrice à l’Horloge fraternitaire — heure où le crime n’aura plus de place — l’indignation s’en chargera.

Là haine est pure comme l’acier, forte comme la hache ; et si l’amour est stérile, vive la haine !

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[Memories of Caledonia]


 

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