A Handwritten Manuscript by Ravachol (1892)

If I had to pick the worst-case scenario for works that I have actually managed to translate, this manuscript piece, handwritten by Ravachol and then reproduced in a newspaper, probably takes the prize. The manuscript combines bad spelling, horrible penmanship, rotten grammar and nonexistent punctuation. Decoding it was a long process, but also a very entertaining one.

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A HANDWRITTEN MANUSCRIPT BY RAVACHOL

Since his condemnation to death, Ravachol was written a great deal in prison. Here is a long handwritten text that we have been able to obtain, not without great difficulties. We have confided the reproduction of this interesting document to the house of Sédard in Lyon. It is written on two pages, and in it Ravachol explains his theories.


Society can only be improved by a complete transformation of its organization. The most advanced political reforms, such as a tax on revenue and pensions for old age, all sound good to the ears of a great number of people. They don’t understand that if they were imposed the proprietor would fall back on his tenants for the pension fund. The government is obliged to impose new taxes, but since we complain that it cannot be enough to provide for our necessities, we run the risk of dying before we have the pension because of the privations that we have to bear, which can only shorten life. There are men who believe that if we put a high tax on fine wines we could decrease the cost of table wines. [It is an] error. The one who drinks fine wines is not a worker. It cannot be the one who makes nothing who pays. It will thus always be the one who works who pays the taxes, in whatever ever form they present themselves. Now the reduction of the workday to eight hours is an increase of wages. Eight hours of labor would be enough to satisfy the men who reflect. Indeed, what effort is necessary in order to obtain them! And if we succeed, what would we gain, exchanging for a greater number put to work temporarily? A little more time to rest and reflect, which is always good. But with the perfection of tools the number of idle workers will soon be as considerable as before. Thus, monthly demands to obtain the same result, an illusory increase in wages. For if the bosses consent to increased wages they can augment their products, so that that by earning more we will pay more dearly. So there is nothing to gain by this reform, which always leaves us to die of hunger in the midst of abundance and indeed products we lack, necessary things. And those [who starve are] the same who have produced by their labor that surplus production. Isn’t the world upside down to be deprived of things of all sorts, because there is more than enough of them to put an end to a state of things that is only disorder. We want to substitute an anarchic organization, which is the putting-in-common of all the world’s goods, whatever they may be. There will be no more proprietors and bosses. No more money. Everyone will work except the children, the infirm and the elderly. And we will have no need to produce useless and harmful things, such as forts, armor, cannons, rifles, or anything made with the intention of killing men. No need to falsify silk … which is burned when it suffers all [the dyer’s] operations and which is no longer silk, but a dangerous product, because of the poisons that have been attached to it. While one can dye the silk without charging it and with inoffensive products [but] that will be done when men no longer have to speculate on men. [Then] I would not seek to falsify the things that I am charged to make by hand, since it would get me nothing in return, since there will be no more money and since I have all the things that are useful to me. I need shoes and clothing. I only have to ask for them to take them. No more need, as today, to create demand by printing advertisements, which are then distributed. No more useless things to make. Everyone is interested in making fine things, of the first quality. No more need of the locksmith… No more fear of the thief, who could never make a profit on things that could not be found there. No more need of the strongbox, lock … or coin-purse. No more need of the rural police, the gendarmes, the sergeant, … the snitch, all the prison guards, the lawyers, the jurors, the sub-prefect, the deputies, the senator, the presidents of all sorts. Women will no longer have to prostitute themselves to live. No more need of the caisse d’emploi, of excise, regulations, bailiffs, notaries, or bankers. No more need of soldier, cannons, rifles, sabers, torpedo boats, armor, or forts. Everyone being concerned with conserving things, they will just surround and protect them better.

Konigstein-Ravachol

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UN AUTOGRAPHE DE RAVACHOL

Ravachol, depuis sa condamnation à mort, a beaucoup écrit en prison. Voici un long autographe de lui, que nous avons pu nous procurer, non sans de grandes difficultés. C’est à la maison Sédard de Lyon que nous avons confia la reproduction de cet intéressante document, que est écrit sur deux pages, et dans lequel Ravachol expose ses théories.


La société ne peut être amélioré que par une transformation complète de son organisation, les reformes politiques les plus avancés, tel que impôt sur le revenue caisse le retraite pour la vieillaisse que tous ce la sonne bien a lareille d’un grand nombre de gens ils ne compraine pas que si l’on impose le proprietair ce lui a se raba sur ses locatair pour la caisse de retraite le gouvernement est obligé de mettre les impôts nouveau mai puisque nase nous plaignon de ne pas pouvoir nous sufit et qu’il faill réduir sur notre nécessaires nous risquions de mourir avant d’avoir le retraite par suite des privations que nous aurons suporte et que ne peuvent qu’abrege la vie il y a des hommes qui croi que si l’on mettait une très fort impôt sur les vins fin on pourrai trouver a reduir le pri des vins ordinaires creur ce lui qui boi les vins fins n’est pas un travailleur est comme ca ne peu pas être ce lui qui ne fait bien qui paye se sera donc toujour ce lui qui travaille que payera les impôts sous n’importe qu’il forme il soit présenté maintenant voyon pour la réduction de la journée la travaille a huit heure est une augmentation de salaire huit heure le travaill se serai bien peut pour satisfair des hommes qui réfléchissent en effet que de peine il fau se donne pour les obtenir est si l’on y réussi qu es qu il juara de changer un plus grand nombre de bra occupe a moment et un peu plus de temps pour se repose et réfléchir ce que est toujours bon mai l’outillage se perfectionnant le nombre d’ouvre inoccupé serai bientôt aussi considérable qu’avant donc nouvell réclamation pour obtenir de meme result un augmentation de salaire illusior car si les patrons conssantes a augmente le salair ils peuvent augment leurs produits ce qui ferai que en gagnant davantage nous payeron plus cher donce rien a obtenir par ses reforme que nous laisserais toujours mourir le fin au mileu de la bondance et en efet au produit on manque des chose nécessair et ceux la mêmes qui on produit par leurs travail de surcroît de production mis ce pas le monde ren**ver ce la être priver des chose de toutes sortes parce qu’il y en de trop et bien pour mettre fin a un état de chose que n’est que désordre nous voulon y substitue une organisation anarchique qui est la mise en commun des tous les bien de la terre quel qui le sait il n’y a plus le propriétaire et le patron plus d’argent tous le monde travaillera excepte les infants les infirmes et les vieillars et l’on aura pas besoin de produire les choses inutiles et nuisibles tels que des fort des blindages les cannon les fusils tous ce qu’il fait dans l’intention de tuer des hommes plus besoin de falsifie la soie qu** d’un kilog on liu fait prendre en tintier 3 et 4 kilog de d*** et pour fair ses produit chimique il a labu travaille beaucoup en suite pour appliquer ses produits a la soie qui est bruler lorsque est la subit toutes ses opérations et qui n’est plus de la soie mas un produit dangereux a cause des poisons qui on y a fixe tandis qu’on peu teindre la soie sans la charger a avec produit inoffensif ce qui a abrègerai le travail a 3 quart ce la fera lorsque les homme n’aurons plus a se procede sur les hommes est le choses exemplie je sui charge de fair du main je ne chaircherai pas a le falsifie puisque sera ne me reporterai rien puisqu’il n’y a plus d’argent et que jai tout les choses que me sont util jai besoin de chausseur d’*evetement je n’ai qu’a les demender au les prendre plus besoin comme au produit le jour ne la reclame en faisan imprime des prospectus reclames qui son ensuite distribue plus rien d’inutil a fair tout le monde est intéresser a fair des choses bonne est de premier qualité plus besoin de serurie car on asergi plus a craindre les voleur qui ne jamais tirer a un profit les chose qui ne se residrait plus plus besoin le cofr fort de serir de reroie de partemonnaie plus besoin de garde champêtre de gendarme de sergent de ril le mouchard de toute de gardien de prison d’avocats des jures le souprefet le deputes le sénateur le présidents de touts sorts le femmes n’aurai plus le prostitue pour vive plus besoin de caisie d’emploi d’octroi de régis de huissier de notair de banquier plus besoin de solida de canon de fusils de sabre des torpilleurs de blindage des fort tou le monde étant interese a la conservation des chose elle n’enserait qu mieu protéger.

Konigstein-Ravachol

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“Un autographe de Ravachol,” l’Echo de Lyon 4 no. 1087 (July 12, 1892): 1.

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