1992 Parisian squatters’ protest

This came through the FB translators group. It’s a flyer from a group of Parisian squatters, probably associated with the squats at the Récollets Convent, which were evicted to make way for new development. It refers to the abolition of a law suspending evictions during the winter months.

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Nous sommes réunis aujourd’hui, nos squatteurs parisiens, pour protester contre la suppression de la loi d’hiver (qui était en fait un bon moyen pour l’état pour se donner bonne conscience pendant 4 mois et faire un trêve en arrêtant momentanément les expulsions sans pour autant changer sa politique de spéculation et d’exclusion…) et contre la transformation de nos villes des lieux aseptisés pour jeunes-cadres-dynamiques. Les gens doivent se mettre dans la tête que personne n’est à l’abri d’une expulsion, sauf ceux qui les organisent et leurs complices. La ville se métamorphose de jour en jour en un vitrine de luxe, fierté de nos patrons, de nos maires et de nos dirigeants, et bien entendu, la population n’a rien à dire, elle n’et même pas informée. Chaque année, des familles entières sont mises à la rue, des quartiers transformés en cages à lapin où iront habiter les futurs gagnant de l’Europe du fric, tandis que ceux qui n’ont pas de moyens suffisants seront déportés en banlieux dans des cités ghetto. On ne parle de démocratie, de droit de l’homme et de respect de l’individu alors que l’état s’amuse à spéculer et déplace la populace comme de vulgaires pions !!! Nous pensons qu’il est possible de lutter contre toutes ces magouilles, Et le meilleur moyen reste le SQUATT : c’est à dire non pas des lieux sordides et malfamés, peuples des junkys comme voudrait le faire croire cet empaffe de Juppe, mais des lieux de vie libres et autogérés, ouverts aux gens, dans lesquels nous pensons trouver une alternative à la monotone journalière et à l’état fric/flic. Des lieux où chaque personne puisse s’épanouir librement et développer ses capacités et ses « dons » quels qu’ils soient (peinture, musik, théâtre, cinq, cuisine, bricolage, poésie, vidéo, sport, chimie, …) mais aussi des lieux d’échanges, de lutte et de résistance à une système qui nous rejette en partie et que nous gerbons en totalité. Nous continuerons à nous battre pour la gratuite des logements et contre le capitalisme, cause de nos malheurs. L’état nous a montré dernièrement avec le « couvent des Récollets» (RIP) que tous les moyens lui étaient bons pour nous virer. Nous lui montrerons à notre tour que tous les moyens nous sont bons pour squatter et résister. Désormais, la racaille-vigile et la flicaille devront apprendre et se rappeler qu’EXPULSION = B@STON!!

LA VILLE EST A NOUS ET NOUS LA REPRENDRONS !!

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We are gathered today, we Parisian squatters, to protest against the suppression of the winter law [on evictions] (which was in fact a good means for the State to ease its conscience for four months and make a truce by momentarily halting the evictions, without actually changing its politics of speculation and exclusion…) and against the transformation of our cities into sterile spaces for yuppies. The people must get it into their heads that no one is safe from an eviction, except those who organize them and their accomplices. The city is transformed day by day into a display of luxuries, the pride of our bosses, mayors and managers, and, of course, the populace has nothing to say. It is not even informed. Each year, entire families are forced into the street, districts transformed into rabbit-hutches where the future winners of moneyed Europe will live, while those who lack sufficient means will be deported to the projects in the ghetto estates. Don’t speak of democracy, the rights of man and respect for the individual while the state amuses itself in speculation and moves the populace around like common pawns!!! We think that is it possible to struggle against all these schemes, and the best means remains the SQUAT: which is to say not squalid places of ill reputed, peopled by junkies, as that moron Juppé would have us believe, but places for free and self-managed life, open to the people, in which we might find an alternative to the daily monotony and to the cash/cop state. Places where each person can blossom freely and develop their capacities and their “gifts,” whatever they may be (painting, music, theater, performance, cooking, odd jobs, poetry, video, sport, chemistry, etc.), but also places of exchange, of struggle and resistance to a system the parts of which we reject and the totality of which nauseates us. We will continue to fight for free lodging and against capitalism, the cause of our misfortunes. The state has shown us, recently, with the Récollets Convent (R.I.P.) that any means seemed good to them for throwing us out. We will show them, in our turn, that any means are good for squatting and resisting. From now on, the security guard scum and the pigs should learn and remember that EVICTION = FIGHT!

THE CITY IS OURS AND WE WILL TAKE IT BACK!

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Independent scholar, translator and archivist.